Un monde miniature assez fantasmagorique et réaliste à la fois.
Jean-Pierre Conin, un nom des plus connus en Touraine dans le monde du théâtre, domaine où il toucha à tout, de comédien à scénographe en passant par les créations lumière et la programmation durant trente ans de la salle des Tanneurs.
Mais l'homme a aussi fait les beaux-arts, sous la direction d'un grand prix de Rome, et son côté obscur de sa force s'exprime dans des dessins avec craie noire et pastel sec blanc. « Des dessins finis, pas des croquis ni des esquisses »précise-t-il. En effet, quand on parle artiste pictural, on pense peinture ; le dessinateur, lui, est humoristique, de presse, de BD, illustrateur.
Une double exposition au château de Tours ne peut être que la reconnaissance d'une œuvre à part entière. La soixantaine de dessins accrochés aux cimaises de La Douve le confirment. Fabuleuse galerie de miniatures dont, d'un rapide coup d'œil on retient une apparence floue. Fausse impression, car ces merveilles de précision ne se laissent pénétrer qu'au prix d'un effort d'attention, d'investissement, effort récompensé quand on a pénétré cet univers de visages si expressifs.
Du Jean-Pierre Conin, c'est un très grand cru qu'il faut prendre le temps de savourer, une histoire dans laquelle il faut se laisser aller.